Édition
revue et augmentée
|
||||
|
||||
Le
texte À la fin du XIXe siècle les sciences naturelles sont encore neuves, et à l’aube de leurs plus grandes découvertes : Darwin publie L’Origine des espèces en 1859 ; le naturaliste Richard Owen décrit les premiers dinosaures (et invente le mot) dans les années 1870. Le monde, depuis Buffon, a cessé de se voir peuplé, au moins sur les cartes, de créatures mythiques ou légendaires. Dans la continuité des découvertes de la science, on pourrait croire qu’au XXIe siècle, il ne reste guère de découvertes d’importance à faire sur notre vieille planète : à l’ère du satellite et de l’internet, quel mystère de taille pourrait subsister ? Nous sommes même tentés de rire de l’incroyable ignorance de nos prédécesseurs… Et pourtant ! La surface de la Lune nous est en vérité plus familière que les profondeurs de nos océans, qui couvrent pourtant les deux tiers du globe terrestre… S’il n’est plus de terra incognita sur nos cartes, plus de régions laissées en blanc, les profondeurs de la mer demeurent largement inexplorées, totalement méconnues. La preuve ? Nous n’en savons guère plus sur le calmar géant, le kraken de la légende, qu’à l’époque où l’ouvrage que nous rééditons a été publié ; les premières images de cet animal mythique ont été filmées seulement en 2013, alors que les scientifiques en soupçonnaient l’existence depuis le XVIIe siècle ! Et les découvertes d’espèces inconnues et parfois spectaculaires, comme le requin « mégamouth » seulement décrit en 1974, continuent au rythme des explorations de nos abysses. Qui aurait pu soupçonner que les sources volcaniques sous-marines, les « fumeurs noirs », abritaient à une profondeur où la lumière ne pénètre jamais des oasis de vie stupéfiants ? Aujourd’hui comme hier, au XXIe siècle comme dans l’Antiquité, les régions inconnues de la « planète mer » et leurs plus spectaculaires habitants fascinent et émerveillent. Cet ouvrage, grand inventaire des créatures gigantesques ou repoussantes qui peuplent les océans, fait la part entre la légende et la réalité, et met en lumière ces animaux méconnus ou spectaculaires. De nombreuses notes viennent enrichir et mettre à jour son contenu, ainsi qu’une iconographie augmentée, et des annexes reprenant les principaux textes cités ou de fascinants articles de presse de l’époque de Jules Verne, faisant de la présente édition un livre de chevet digne du capitaine Némo. L'auteur Armand Landrin (1844- 1912), géologue de formation, s’intéressa très tôt à l’ethnographie, qui n’avait pas alors conquis ses galons de science à part entière. Conservateur du musée ethnographique du Trocadéro dont il organisa les collections, il fut aussi un proche de Jules Ferry, et, très impliqué dans l’idée d’éducation populaire, se montra dans de nombreuses publications un pédagogue et un vulgarisateur de haut niveau. |
||||